DÉCLARATION DU COMITÉ DE GROUPE NESTLE ENTREPRISES SAS du 2/07/15

En octobre 2013, M. Paul BULCKE, PDG de NESTLÉ, déclarait dans la presse :

« NESTLÉ compte vendre une partie de ses activités sous-performantes afin de se recentrer sur ses marques-phares, et procédera à des cessions… ».
En février 2014, il ajoutait « à long terme la stratégie de Nestlé est d’être une société de nutrition, de santé et bien-être, fondée sur la science, la recherche et le développement ».

La France est le 3ème marché agroalimentaire pour NESTLÉ avec pas moins de 28 sites industriels, 5 centres de recherche et environ 16 000 salariés qui contribuent quotidiennement à construire la richesse du groupe…

Les réorganisations ne suffisent plus… dès 2013, les conséquences des annonces du PDG prennent forme avec la vente de la « SFER » et ses marques d’eau régionales, de JENNY CRAIG, de Nestlé Home Care et de l’arrêt des plats surgelés chez Nestlé Grand Froid,

En 2015, c’est au tour de DAVIGEL, QUÉZAC et de la branche accessoires de PURINA d’être cédées au nom de la rentabilité et d’une logique d’exclusion d’activités hors du « cœur de métier » qui devient de plus en plus difficile à cerner… qui seront les prochains dans la « charrette » et dans quelles conditions ?

A ce jour, la vente de DAVIGEL est en cours et celle de la branche accessoires doit débuter prochainement, mais quel en sera le prix pour les salariés ? D’autant que la qualité des repreneurs identifiés en terme de solvabilité ou de déontologie peut inquiéter fortement les salariés concernés.
Le Comité de Groupe est fortement inquiet quant à la pérennisation de l’emploi et les conséquences sociales de ces projets d’autant que les périodes de garanties annoncées sont très insuffisantes.

A travers la vente de DAVIGEL, NESTLÉ se sépare d’un fleuron de l’activité de restauration hors foyer et surgelés dans laquelle d’importants investissements financiers venaient juste d’être réalisés. Pour l’activité accessoires de Purina, le groupe sort d’un marché profitable et pourtant lié à l’alimentation animale pour le confier à un nouvel intervenant favorisant ainsi l’arrivée d’un concurrent potentiel !

Le Comité de Groupe souhaite, de ce fait, des engagements plus forts pour les salariés, surtout de la part d’un groupe comme NESTLÉ qui s’autoproclame « socialement responsable ».

Nos inquiétudes sont fondées, car ces dernières années, lors des différentes cessions d’entreprise par NESTLÉ, l’histoire nous a démontré que le groupe ne respectait pas systématiquement ses engagements. Le Comité de Groupe sera donc vigilant sur ce point.

Le groupe semble orienter sa stratégie en France sur des considérations financières aux dépens de l’investissement humain dans les sites. Malheureusement, depuis plus de 10 ans, NESTLE n’a cessé de réduire la voilure en France dans un contexte où le pays aurait besoin de se développer en termes d’emploi, de qualité de vie et de cohésion sociale….

Les syndicats du Comité de groupe alertent donc Nestlé Entreprises SAS sur cette politique, qui, au vu de la nouvelle stratégie du groupe, risque malheureusement de s’accentuer.